HISTOIRE DE LA DEMOGRAPHIE A l'échelle cantonale, l'évolution des flux de circulation est comparable à celle de nombre de zones rurales françaises suivant les périodes d'industrialisation, de désertification puis de reconquête des villages. Comme on peut le voir sur la carte page de couverture, avant 1821, la circulation se faisait suivant un axe principal unique et ancêtre de notre RD562 la Route Royale de 1ère classe d'est en ouest, reliant les Alpes Maritimes (Grasse) au Var (Brignoles et au-delà). Quelques voies secondaires (plus ou moins carrossables) desservaient les villes principales (route royale de 3ème classe Le Luc/Fréjus) et ouverte au roulage entre Draguignan et l'axe Le Luc/Fréjus.) Avant la révolution industrielle, les besoins de circulation se limitaient généralement à l'échelle du Canton (échange de biens produits sur place entre les différents village voire hameaux). Il existaient néanmoins des échanges commerciaux avec les grandes villes en ce qui concerne la production agricole (huile, vin, fruits et légumes) et forestière (exploitation du liège sur Bagnols en Forêt et Saint Paul en Forêt, scieries sur Saint Paul en Forêt le long de l'actuelle RD55 et RD56). Ces échanges se sont renforcés avec l'ère industrielle, et notamment en direction de Fréjus (port le plus proche géographiquement). L'évolution de la démographie quant à elle n'a pas été linéaire, comme le prouve le tableau ci-dessous. Nous avons choisi de retenir les années marquantes sur la plan démographique (année de référence commune à tous les villages(sauf Tanneron), la démographie la plus basse, la période de reconquête démographique du territoire) et d'inclure l'ensemble des 9 communes qui constituent aujourd'hui la Communauté de Commune de Fayence.
1831 1936 1946 1962 1982 2013 Bagnols 750 477 445 560 889 2628 Callian 2232 772 783 756 1449 3385 Fayence 2554 1262 1356 1435 2652 5605 Montauroux 1469 903 956 910 1997 6118 Mons 1108 423 361 248 291 868 Saint Paul 474 185 198 225 578 1721 Seillans 2163 870 891 852 1609 2555 Tanneron (1836) 826 443 393 512 808 1520 Tourrettes 701 477 500 573 1067 2863 TOTAL 12277 5812 5883 6071 11340 27083 Source Wikipédia Sur ce tableau, on observe tout d'abord qu'il a fallu 150 ans (entre 1831 et 1982) pour revenir à un niveau démographique équivalent sur le Canton, suivant une répartition différente du flux migratoire dans les villages. Si l'on considère le coefficient multiplicateur de l'accroissement de la population, on observe également que celle-ci s'est faite suivant plusieurs logiques. La première, bien visible aujourd'hui est celle d'une urbanisation de la plaine suivant l'axe routier RD562 mais en privilégiant les communes de l'ouest du territoire (Montauroux, Tourrettes) de part leur proximité avec le département des Alpes Maritimes, qui explique une multiplication par 4 de la population. La seconde est que le coefficient multiplicateur qui suit est celui de Bagnols/Saint Paul (X 3,5) en périphérie sud, et même si la taille de ces villages reste modeste, un accès routier rapide aux zones d'emploi (Fréjus/Saint Raphael,Cannes) reste un critère incontournable pour l'installation des actifs sur le territoire. Ce sont les communes centrales (Fayence, Callian), celle la plus à l'ouest (Seillans) ou le plus au nord (Mons) qui ont obtenu les coefficients multiplicateurs les plus bas (voir tableau ci-dessous)
1831/2013 Montauroux 4,16 Tourrettes 4,08 Saint Paul 3,6 Bagnols 3,5 Fayence 2,19 Tanneron 1,8 Callian 1,5 Seillans 1,18 Mons 0,78 Le choix d'une desserte centrale du territoire va donc être cruciale pour la répartition harmonieuse des nouveaux habitants sur l'ensemble de notre territoire et le développement homogène du Pays de Fayence. Considérant le diagnostic SCOT version 2 de la Communauté de Commune, les perspectives d'évolution démographique se répartissent suivant 3 scénarii entre 0,4% pour rester dans la moyenne régionale, 1% par an (préconisations DTA des Alpes Maritimes) et 2,3% (si poursuite de la démographie tendancielle) entre 2010 et 2025, donc entre 1572 et 9968 habitants supplémentaires sur 14ans (entre 2011 et 2025) d'où un écart important à prendre en compte. Toujours à prendre en compte et suivant ce même diagnostic SCOT: 67,5% des actifs travaillent sur une autre commune que celle de leur lieu de résidence et 35% en dehors du Var. Ce qui suppose un trafic important et grandissant sur notre réseau routier! Mais la création de cette nouvelle voie de désenclavement ne se considère t'elle uniquement à une échelle de 10 ans désormais, sachant que le projet initial date de 1992 (24 ans déjà!) et que nous payons chaque jour les choix «stratégiques» de l'époque ? A la population et aux élus de bien réfléchir!
EVOLUTION DE LA CIRCULATION Reprenons le comptage routier de la DDE en 2005 trouvé sur le blog de Mr Ratcliff et la dernière version des projets de 2014 du Conseil Général du Var. Les chiffres en bleu et en rouge sont les estimations sur la base des règles de calcul du Conseil Général, détaillées plus bas. Ratcliff Ratcliff Ratcliff Projets RD101 Version 2014 2001 2005 TOTAL 2015 Montauroux ouest 17047 20699 3652 20000 Soit 21,4% sur 4 ans 20759 23818 Sur la RD562: En 2001, il passe 17047 véhicules entre rond point de la Colle Noire et le rond point d'Intermarché (comptage DDE) En 2005, il passe 20699 véhicules entre rond point de la Colle Noire et le rond point d'Intermarché (comptage DDE) Donc une augmentation de 21,4% du nombre de véhicules comptabilisés par la DDE. En 2014, il passe 20000 véhicules entre rond point de la Colle Noire et le rond point d'Intermarché Le chiffre obtenu pour 2014 n'est pas le résultat d'un comptage, mais d'un calcul, (page 6 du document du Conseil Général, disponible dans la galerie photo). Si nous reprenons les hypothèses de développement entre 2002 et 2011, 2,2%/an X 9 années = 19,8% auquel il faut retirer 1,5% pour 2012, cela donne 18,3% d'augmentation depuis 2001 (approximativement) alors que suivant les comptages de la DDE l'augmentation a été de 21,4% entre 2001 et 2005...
CALCUL n°1 En reprenant le chiffre de 2001 (Ratcliff) et en appliquant l'hypothèse de développement du Conseil Général, on trouve 17047 X 19,8% = 3375 véhicules supplémentaires soit un total de 20422 en 2011. 20422 X -1,5% = 306 véhicules en moins entre 2011 et 2012 soit 20116 véhicules pour 2012. Le trafic estimé en 2015 est de 20000 véhicules soit moins qu'en 2012 suivant le propre calcul du Conseil Général. Si l'on continue le calcul sur une augmentation moyenne de 1,6% sur 2 ans (soit 3,2% sur 2 ans),on arrive en 2014 à 20116 X 3,2% soit 643 véhicules supplémentaires pour un total de 20759 véhicules par jour. Si l'on résume il n'y aurait eu qu'une augmentation de 60 véhicules en 10 ans!!! Ce qui rend cette estimation très improbable.
CALCUL n°2 Si l'on applique la même méthode à partir de2005, cela donne: 6 ans (2005/2011) à 2,2% = 13,2% X 20699 = 2732 véhicules supplémentaires pour un total de 23431 véhicules. 23431 X -1,5% = 351 véhicules en moins entre 2011 et 2012 soit 23080 véhicules pour 2012. Si l'on continue le calcul sur une augmentation moyenne de 1,6% sur 2 ans (soit 3,2% sur 2 ans),on arrive en 2014 à 23080 X 3,2% = 738 véhicules supplémentaires pour un total de 23818 véhicules par jour. Si on résume, il y a une augmentation effective de 3119 véhicules en 10 ans!!! Estimation beaucoup plus proche de la réalité!
PROJECTION Vous trouverez résumée dans le tableau ci-dessous l'évolution du trafic sur la RD 562 d'ici à 2020 puis 2030 à partir des données ci-dessus et en appliquant strictement la règle de calcul du Conseil Général.
2020 2030 0,8% par an 20800 0,8% par an 22464 soit 4% /2015 21589 pendant 10 ans 23316 24770 soit 8% / 2020 26751
2,30% par an 22300 24084 soit 11,5% / 2015 23146 24997 26557 28681
1,6% par an 21600 23328 soit 8% / 2015 22420 24213 (hypothèse retenue 25723 27780 par le Conseil Général) Néanmoins les données ont été finalement estimées par le Conseil Général à 27700 véhicules par jour pour 2030. Donc pour rester réaliste, l'estimation du nombre de véhicules circulant par jour dans la plaine sur la RD562 si situera au mieux entre 27780 et 28681. Si l'on se réfère au résultat du calcul n°2 (le plus réaliste) à 23818 véhicules / jour, il y aura donc entre 3962 et 4863 véhicules de plus chaque jour sur nos routes d'ici à 2030 c'est à dire dans 14 petites années! Alors la nécessité de scinder le trafic suivant au moins 2 axes semble de plus en plus judicieuse et nécessaire. Conserver l'axe ouest/est (RD562) qui concentre la majorité de l'activité économique, et créer une nouvelle voie plus centrale, desservant ainsi plus directement les communes du centre, de l'est et du sud. La répartition du trafic permettra une plus grande sécurité pour tous. Mais il faut songer à un aménagement respectueux de l'environnement, qui permette l'usage pas tous et de manière responsable (pistes cyclables, aires de covoiturage...) de cette nouvelle infrastructure.